Le divorce à l’amiable, également appelé divorce par consentement mutuel, est une procédure simplifiée et rapide qui permet aux couples de se séparer en toute sérénité. En 2023, plusieurs nouvelles règles sont venues encadrer cette pratique afin de la rendre encore plus accessible et équitable. Découvrons ensemble les principaux changements et les étapes clés pour réussir votre divorce à l’amiable.
1. Les conditions préalables au divorce à l’amiable
Le divorce par consentement mutuel est une procédure qui ne peut être engagée que si les deux époux sont d’accord sur le principe de la séparation et sur l’ensemble des conséquences juridiques qui en découlent (partage des biens, pension alimentaire, garde des enfants…). En cas de désaccord sur l’un de ces points, il faudra avoir recours à une autre forme de divorce, plus longue et complexe.
Dans le cadre d’un divorce à l’amiable, il est impératif que chaque conjoint soit assisté par un avocat. Depuis 2017, il n’est plus nécessaire de passer devant un juge aux affaires familiales pour valider la convention de divorce : celle-ci doit simplement être déposée chez un notaire.
2. La rédaction de la convention de divorce
L’étape cruciale du divorce à l’amiable est la rédaction de la convention de divorce. Ce document, rédigé par les avocats des deux parties, doit contenir l’ensemble des accords conclus entre les époux concernant les conséquences du divorce. Parmi les points à aborder :
- Le partage des biens : selon le régime matrimonial, les époux doivent se mettre d’accord sur la répartition de leurs biens (immobiliers, mobiliers, comptes bancaires…).
- La pension alimentaire : si l’un des conjoints doit verser une pension pour subvenir aux besoins de l’autre après le divorce, son montant et ses modalités de versement doivent être précisés.
- La prestation compensatoire : en cas de disparité importante entre les revenus des époux, une somme d’argent peut être versée à celui qui se trouve dans une situation financière moins favorable.
- La garde des enfants : les parents doivent trouver un accord sur la résidence principale des enfants et sur le droit de visite et d’hébergement du parent non gardien.
La convention doit être équilibrée et respecter les intérêts de chaque partie. Les avocats ont pour mission de conseiller leurs clients et de veiller à ce que tous les aspects soient pris en compte.
3. L’homologation de la convention par le notaire
Une fois la convention rédigée et signée par les deux époux, elle doit être déposée chez un notaire qui procédera à son homologation. Le notaire vérifie que toutes les conditions légales sont respectées et que les droits des époux et des enfants sont bien préservés. Si la convention est conforme, le notaire l’homologue et la rend ainsi exécutoire.
Le coût de cette homologation est fixé à 50,40 € en 2023. Il s’agit d’un tarif unique, quel que soit le nombre de biens immobiliers concernés par le divorce. Cette somme s’ajoute aux honoraires des avocats, qui varient en fonction de la complexité du dossier et du temps consacré à sa préparation.
4. Les nouveautés en matière de divorce à l’amiable en 2023
Plusieurs changements sont intervenus en 2023 pour faciliter encore davantage le divorce à l’amiable :
- La mise en place d’une procédure dématérialisée permettant de réaliser l’ensemble des démarches en ligne, sans avoir besoin de se déplacer chez un avocat ou un notaire.
- L’introduction d’un délai de rétractation de 15 jours après la signature de la convention, offrant aux époux la possibilité de revenir sur leur décision s’ils estiment qu’elle n’est pas conforme à leurs intérêts.
- L’obligation pour les avocats de fournir une fiche d’information précisant les modalités et les conséquences du divorce à l’amiable, afin que les époux puissent donner leur consentement en toute connaissance de cause.
Ces évolutions ont pour objectif de simplifier la procédure de divorce à l’amiable et de garantir une meilleure protection des droits des époux et de leurs enfants.
5. Les avantages du divorce à l’amiable
Le divorce par consentement mutuel présente plusieurs atouts :
- Il est plus rapide que les autres formes de divorce, puisqu’il peut être finalisé en quelques semaines seulement.
- Il est moins coûteux, car il ne nécessite pas de passer devant un juge et limite les frais liés au partage des biens.
- Il permet de préserver une bonne entente entre les époux, ce qui est particulièrement important lorsqu’il y a des enfants en commun.
Ainsi, le divorce à l’amiable constitue une solution optimale pour les couples qui souhaitent se séparer en douceur, sans conflit ni complications inutiles.
Au vu des nouvelles règles applicables en 2023, le divorce à l’amiable apparaît comme une solution encore plus adaptée aux couples souhaitant mettre un terme à leur union dans les meilleures conditions possibles. Grâce à ces évolutions législatives, cette procédure offre désormais un cadre simplifié et sécurisé pour protéger les intérêts de chacun tout au long du processus.